Peinture, sculpture, architecture, photographie
Paris, le 22 novembre 1907 - Paris, le 16 juillet 1997
adresse de référence à Paris:
6, rue de Savoie,
75006 Paris
Dora Maar (pseudonyme d’Henriette Theodora Marković) était une photographe et artiste peintre française. Fille unique de Josip Marković, architecte croate qui s’est installé à Paris en 1896, Dora Maar est souvent réduite à l’amante ou modèle du grand Pablo Picasso. Mais si la quantité impressionnante de portraits que le maître espagnol a peint d’elle ont contribué à forger sa légende, Dora Maar s’impose avant tout par son intelligence, sa beauté et surtout son immense talent.
Après avoir passé sa jeunesse en Argentine, elle rentre en 1926 à Paris avec sa famille, suit les cours de peinture à l’académie Julian et étudie à l’Ecole de photographie. Elle s’est tournée vers la photographie au tout début des années 1930. Son travail a trop souvent été attribué à Man Ray, peintre, photographe et réalisateur de cinéma américain, auprès de qui la jeune femme a travaillé. Photographe de mode, de rue, de cinéma, ou photographe engagée, dans les années 1930, Dora Maar a ouvert un studio de photographie. Elle y a fait poser les plus grands modèles du tout Paris et y a réalisé des photographies de mode, des photographies publicitaires et même des nus pour des magazines de charme. Avec Breton et Bataille, Maar participait au mouvement surréaliste, réalisant de nombreux portraits, comme, par exemple, le Portrait d’Ubu (1936) – l’image d’un fœtus de tatou – qui rejoint la fascination des surréalistes pour l’horrible et l’informe.
La vie de Dora Maar a été profondément marquée par
sa liaison avec Pablo Picasso, qu’elle a séduit à travers une photographie : le peintre a d’abord rencontré Dora Maar par l’intermédiaire d’un portrait dans l’atelier de Man Ray. Picasso aurait demandé à Man Ray de lui donner ce portrait, et serait reparti avec cette photographie sous le bras. Fin 1935, Dora Maar a été engagée comme photographe de plateau sur le film de Jean Renoir,
Le Crime de monsieur Lange. À cette occasion, Paul Éluard l’a présentée à Pablo Picasso. Pour Picasso, Dora Maar n’a pas été seulement une compagne ou un simple modèle, mais une véritable source d’inspiration, un nouveau souffle pour son travail – elle est représentée dans ses nombreux tableaux, comme
La femme qui pleure,
La femme couchée avec un livre et
La femme se coiffant. C’est pour Picasso que Dora Maar décide de quitter la photographie et de se consacrer à la peinture.
De 1946, année de sa séparation d'avec Picasso, jusqu'à son décès en 1997, elle partage son temps entre Ménerbes, dans une maison que Picasso lui a achetée dans un petit village du Vaucluse et Paris, rue de Savoie. Retirée du monde, elle y a vécu toute seule. Cloitrée, plongée dans la religion, le mysticisme et les souvenirs de sa vie avec Picasso, elle n’a pourtant jamais cessé de peindre.
Crédit photo: Rogi André, Portrait de Dora Maar, date inconnue, © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian, © Droits réservés
Liens & Crédits :
https://blog.artsper.com/fr/la-minute-arty/10-choses-a-savoir-sur-dora-maar-2/
https://www.museepicassoparis.fr/fr/portrait-de-dora-maar Portrait de Dora Maar par Picasso
https://www.beauxarts.com/grand-format/pablo-picasso-dora-maar-entre-influence-et-alienation/
https://awarewomenartists.com/artiste/dora-maar/
https://www.museumtv.art/artnews/oeuvre/lhomme-qui-plonge-la-tete-dans-une-bouche-degout-de-dora-maar/
https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cgbG8k Portrait d’Ubu
https://hbl.lzmk.hr/clanak.aspx?id=12012