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Ce soir, les quatre Muses, drapées de noir, nous ont submergé de poignées de notes cristallines et scintillantes, qui nous ont captivés et remplis de satisfaction, dans le cadre magnifique de l’église franciscaine à Paris.
Les quatre Muses du Quatuor de flûtes, "4 SYRINX", dont deux sont Croates et deux Slovènes, nous ont parlé, chanté et chuchoté dans leurs langues particulières, sonores, où chacun a pu se réjouir de la première à la dernière note.
Peu importe si c’était joué par la Muse Karolina, par la Muse Marina, par la Muse Darija ou par la Muse Špela, chacune des notes jouées solo ou en accords, a su trouver l’écho dans notre enthousiasme; la nef de l’église magnifiait sans faute des notes qui toutes ensemble transformaient notre écoute en pur plaisir.
Déjà, le choix des compositeurs a été magistralement composé.
En partant de Rameau très précis, en passant par Papandopulo sérieux, par Bozza enjoué, par l’espiègle Lhotke jouant dans le folklore, puis une Pejačević romantique et sentimentale jusqu’à Albeniz, plein de tempérament, nous avons reçu par le souffle des flûtes, l’esprit précis qui a été insufflé par chacun de ces maîtres de la musique dans les notes couchées sur le papier de musique.
Ces compositions ont été exécutées exactement selon leur souhait original, chaque note exprimait leurs sentiments et leurs intentions, chacune montrait la couleur avec laquelle le compositeur l’avait habillé.
Même les transcriptions nécessaires de la Muse Marina ont, à travers des orifices des flûtes, été parfaitement jouée et ont fait sentir le parfum des salons de Dora et la chaleur suffocante des journées ensoleillées d’Isaac.
Nous remercions les Muses pour cette soirée enchantée.
Nous leur souhaitons beaucoup de concerts aussi inspirés, pour qu'un autre public puisse ressentir toute la magie que les Muses peuvent lui offrir.
Damir Perinic
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