Né en 1921 à Petrinja, au sud de Zagreb, Ivan Kožarić est diplômé en sculpture de l'Académie des Beaux-arts de Zagreb, en 1947. Il achève sa spécialisation en 1949 auprès du grand sculpteur croate Antun Augustincic et séjourne au début des années 60 à Paris comme boursier, où ses œuvres sont remarquées par le critique d'art Jacques Lassaigne et exposées à la galerie Maguy. Ivan Kozaric Ses œuvres, qui ont fait l'objet de plus de soixante expositions individuelles et de plus de deux cents expositions collectives, en Croatie comme à l'étranger, ont notamment été exposées à la Biennale à Venise, en 1976, à celle de Sao Paolo, en 1979 et à Paris au Musée d'Art Moderne de la Ville en 2002. |
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Parmi les artistes croates contemporains, Ivan Kožarić occupe une place à part. Son œuvre, caractérisée par une profusion de styles, témoigne avant tout de sa quête inassouvie, marquée par de multiples inspirations à travers les âges et les époques, qui remonte jusqu'à l'Antiquité grecque, et enrichie d'une empreinte personnelle reconnaissable. Ses phases expressionnistes, existentialiste et constructiviste témoignent d'une sensibilité certaine ; Kožarić nous dévoile un esprit en éveil permanent, à la recherche constante de compositions inédites. Conception du projet de monument à Matija Gubec, 1971
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Son art est davantage un point de jonction entre ces différentes écoles, qu'une simple synthèse. Malgré ses quatre-vingts ans passés, l'artiste fait preuve d'une vitalité créatrice exceptionnelle affranchie de tous les canons, d'une approche conceptualiste novatrice qui fait fi des conventions, d'une fantaisie déconcertante, qui va de l'emploi de légumes frais dans ses compositions plastiques à la construction de sculptures gigantesques irréalisables, à l'instar de son appel, certes un brin provocateur, en faveur d'un utopique moulage de l'entière surface du globe terrestre... Homme assis, 1954 Après le massif Torse (1954), qui évoque le style de Brancusi ou de Zadkine, son filiforme Homme assis expressionniste, pourtant sculpté la même année et apparu de son propre aveu comme "une oeuvre destinée à s'inscrire dans une installation qui se poursuit encore aujourd'hui", deviendra au fil des ans une figure emblématique de sa création. Création de Michel-Ange à la voûte de la Chapelle Sixtine. D'autres ont pu dire des diversesdéclinaisons de ce thème à travers ses œuvres, qu'il apportait une quatrième dimension à la sculpture moderne. Néanmoins, s'il était un thème qui devait émerger de son activité créatrice foisonnante, ce serait sans doute la position assise, en rapport avec la pesanteur. Les Zagrébois connaissent bien ses sculptures qu'ils se sont déjà appropriées dans les rues de la capitale croate. On pourrait citer, outre le légendaire "Banc de A. G. Matos", qui occupe une place à part dans le cœur des Zagrébois, le "Soleil posé sur terre", qui fait désormais partie intégrante du paysage urbain du centre-ville de Zagreb. |
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