Litterature, théatre, poésie ...
Zagreb, 22 juin 1921 - Paris, 25 décembre 2009
Vie à Paris de 1954 à 2009
adresse de référence à Paris :
42, rue Fontaine, l'atelier d'André Breton
Poète et auteur dramatique, Radovan Ivšić a réussi à être interdit aussi bien pendant l'occupation allemande de Croatie que par le régime titiste yougoslave.
Ce qui vaut pour sa poésie, tel son poème Narcisse, saisi en 1942 par le régime oustachi comme symbole de l'art dégénéré, de même que pour son théâtre, dont Le Roi Gordogane (1943).
Ne pouvant publier quoi que ce soit dans la Yougoslavie de Tito pour les mêmes raisons, il devient essentiellement traducteur, non seulement des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, du Don Juan de Molière, mais aussi de Maeterlinck, Marivaux, Mérimée, Apollinaire, Giraudoux, Ionesco, Breton, Césaire...
Le hasard fait qu’en 1954, il parvient à gagner Paris où, très vite sur l'invitation d'André Breton et de Benjamin Péret, il participera à toutes les manifestations du mouvement surréaliste.
Avec les années 1970, l'œuvre de Radovan Ivšić est peu à peu « réhabilitée » en Yougoslavie sous la pression des jeunes générations intellectuelles, tandis qu’à partir de 2004 les Éditions Gallimard publient son œuvre en français. Poèmes, Théâtre et Cascades réunissent aussi bien ses textes directement écrits en français qu’une majeure partie de son œuvre croate traduite par ses soins.
Son idée de la poésie a déterminé une vie sans concession. Jusqu’à le conduire à préciser, en 1994, que le mot NON était le seul qui ne l’avait jamais trahi.
Annie Le Brun – juin 2021
Liens internet :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Radovan_Iv%C5%A1i%C4%87
https://www.printempsdespoetes.com/Radovan-Ivsic
https://www.matica.hr/vijenac/414/radovan-ivsic-i-fluid-sloboda-2573/